La laque puise ses origines millénaires en Asie. La matière est une sève (un suc ou latex) récoltée d’un arbre, (rhus verniciflua). Cette laque, nommée urushi au Japon, présente des caractéristiques remarquables tant esthétiques que techniques (haute résistance au temps, à l’humidité, au feu, aux parasites, etc). Cette matière naturelle se polymérise, c’est-à-dire qu’elle durcit grâce à l’humidité et à la chaleur, ce qui la rend extrêmement résistante.

Couche après couche sur divers supports (bois, métal, papier, tissus, céramique…) elle se densifie et devient un corps à part entière. C’est une matière vivante et noble dont les possibilités et les applications sont infinies.

Le travail de la laque nous amène dans des mondes aux frontières minces entre l’art et l’artisanat.

Cette artiste questionne l’urushi comme médium artistique à part entière et comme technique traditionnelle et rigoureuse des savoir-faire de la main. Aujourd’hui les gestes artistiques et artisanaux doivent s’assembler avec équilibre autour de la création !